Entendu ce matin sur France Info: il manquerait 210 000 postes d'informaticiens en France d'ici à 2015. Or c'est quand tout le monde s'accorde sur ce point que ça va mal ensuite. Explications.
A priori, nous devrions nous réjouir. Nous informaticiens qui devrions être encore plus courtisés si l'on en croit cette annonce. Bien sûr, ce manque va aussi provoquer des tensions dans la société, voire un progrès ralenti. Car sans informaticiens, l'industrie et le tertiaire avancent au ralenti.
Mais que s'est-il passé en 2000? Un scénario similaire. Tout le monde criait à la pénurie d'informaticiens. On recrutait dans les universités des jeunes pas encore diplômés (j'en connais qui à cette époque on abandonné leurs études au vu des salaires mirobolants qu'on leur offrait), on prenait des ingénieurs chimistes qu'on formait à l'informatique (ceux que j'ai connu sont d'ailleurs de bons informaticiens)... Et puis l'économie s'est brûtalement retournée, et une partie de ce petit monde s'est retrouvée au chômage. Ou du moins avec des perspectives de carrière aussi serrées que leurs évolutions de salaire.
Or nous sommes face à une situation semblable aujourd'hui, seulement huit ans après. Pas assez d'informaticiens, une économie qui a beaucoup progressé et une bulle (crise des subprimes et ce qui va avec) qui éclate. Attention aux lendemains douloureux...
Comments
Mais emporté par la fureur économique, le nez dans le guidon à 24 carats, les investisseurs fonçaient tête baissée...Jusqu'à ce qu'ils se retrouvent ruinés.
Finalement ceux qui ont vraiment profité de cette bulle, ce sont les informaticiens qui sont arrivés sur le marché du travail en 98. J'ai pas mal d'amis qui uniquement grâce à cette période, se sont payés un appartement, ou une assurance vie bien remplie.
Pour ma part, je me suis retrouvé sur le marché en 2003, en pleine zone sinistrée. Je me rappelle qu'en DEUG on nous promettait des salaires mirobolants. Nous sommes devenus la génération Y.
La crise actuelle a une toute autre envergure, elle englobe le système financier mondial. Elle est la conséquence logique de la croissance économique par l'endettement des ménages. Lire à ce sujet :
http://www.liberation.fr/transversales/weekend/295057.FR.php
Je veux bien suivre ton point de vue, ce qui fait que la crise touchant l'informatique devrait être moins dure qu'en 2002, puisque c'est l'ensemble de l'économie qui a monté et qui va redescendre, pas uniquement l'informatique. Par contre si ça recrute et forme sec en informatique aujourd'hui, cela risque de tout de même conduire à un marché saturé d'informaticiens par rapport à la demande.
En tout cas ca rappelle des (mauvais?) souvenirs aux informaticiens les plus anciens qui doivent bien se marrer de voir les petits jeunes se prendre pour des divas convoitées par tous !
Jusqu'ici tout va bien ... jusqu'ici tout va bien ...
Pour rester dans le sujet :
http://www.freelanceinformatique.com/
2008/02/13/
les-ingenieurs-informaticiens-
sont-ils-les-rois-du-monde/
Un dernier argument en faveur du fait d'être freelance alors que l'orage approche: en tant que freelance je peux me permettre de passer beaucoup de temps à apprendre et à me former, ce qui est tout de même une bonne garantie de tranquillité en cas de secousses. Peu de clients finaux ou SSII offrent cette possibilité.